En 2013, le réseau mondial de l’aviation a transporté 3,1 milliards de passagers sur 33 millions de départs réguliers (chiffres préliminaires). D’ici 2030, selon les projections actuelles, ces chiffres doubleront presque. Les transporteurs à faibles coûts ont joué un rôle majeur dans cette expansion extraordinaire de l’aviation au cours du dernier quart de siècle et tout indique qu’ils continueront à le faire.
Par exemple, aux États-Unis — lieu de naissance du phénomène TFC — les transporteurs à faibles coûts représentaient déjà, il y a 10 ans, 20 % de la capacité en sièges des services intérieurs réguliers. En 2012, cette proportion a grimpé à 31 %.
Qu’est-ce qui sous-tend le succès des TFC?
En premier lieu, la croissance des TFC est allée de pair avec la libéralisation du marché. Les TFC ont saisi l’occasion de la déréglementation progressive des marchés intérieurs du transport aérien dans de nombreux pays et de la tendance croissante à considérer les accords de services aériens axés sur le marché comme nouvelle norme internationale pour offrir des services aériens novateurs qui ont engendré une nouvelle demande de trafic passager, le fameux « effet sud-ouest ».
Par exemple, Ryanair, Easyjet, et d’autres TFC européens ont profité de la création de l’espace aérien européen commun pour s’emparer de 37 % de la capacité en sièges sur les services réguliers à partir de 2012. Ce chiffre contraste avec la part de marché de 9 % des TFC en Afrique, où les barrières de l’accès aux marchés restent élevées. En Asie, la part de marché des TFC en 2012 s’est élevée à 23 %.
Deuxième observation : bien que les TFC suivent des modèles commerciaux différents, ils se concentrent tous sur le consommateur : ils déterminent ce que chérissent les passagers prospectifs des compagnies aériennes – c’est-à-dire ce pourquoi ils sont prêts à payer – puis offrent des produits pour répondre à cette demande.
Troisièmement, dans une industrie cyclique soumise à des augmentations du coût du carburant, sans oublier des crises comme des attaques terroristes ou des menaces pour la santé, les TFC ont compris que le maintien d’un avantage concurrentiel exige une démarche implacable de réduction des coûts, d’élargissement des recettes et d’efficacité maximale.
Il n’existe pas de type unique de compagnie aérienne – que ce soit les transporteurs de réseaux traditionnels, les TFC ou une combinaison des deux, qui soit le « meilleur ».
De même, les compagnies qui ont un réseau en étoile et les compagnies de point à point répondent aux besoins des consommateurs et aux conditions du marché. Ces différents modèles commerciaux encouragent l’innovation et offrent aux passagers une connectivité renforcée, que ce soit pour les services court-courrier ou long-courrier.
Cliquer ici (en anglais seulement) pour voir une liste des TFC.