Le 6 juin 1946, peu avant la clôture de la première Assemblée intérimaire de l’OPACI, par 27 voix pour, Montréal (Canada) a été choisie pour devenir le siège permanent de l’Organisation.
Les autres villes candidates à l’époque ont obtenu respectivement :
Paris - 9 voix
Genève - 4 voix
Une ville à choisir en Chine - 1 voix
La candidature de Montréal a été officiellement proposée par le Chili et appuyée à la Conférence par le Pérou, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie.
Pour quelles raisons Montréal a-t-elle été choisie? Tout en insistant sur l’excellente qualité de l’accueil offert à l’OPACI depuis sa création par les autorités locales, fédérales, provinciales et municipales, les délégués présents à la première Assemblée intérimaire de l’OPACI ont reconnu que Montréal était un centre stratégique doté d’un énorme potentiel de développement économique, scientifique, technique et aéronautique. Un délégué a même fait remarquer que les grands espaces du territoire canadien offriraient des possibilités illimitées pour la recherche et le développement dans le domaine de l’aviation.
Le Royaume-Uni et les États-Unis se sont également retrouvés en concurrence, jusqu’à un certain degré, face au choix définitif du siège de l’OACI, chacun des deux pays souhaitant l’accueillir à titre permanent.
Alors que les négociations devant aboutir à l’élaboration de la charte des Nations Unies étaient encore en phase d’achèvement à l’époque, un détail particulier avait déjà été accepté, à savoir que le siège de la naissante ONU se trouverait à New York.
Il a donc été reconnu en plus que Montréal représentait un compromis très convenable, le Canada étant, d’une part, un membre important du Commonwealth britannique et, d’autre part, un important voisin des États-Unis. La proximité géographique de Montréal par rapport à New York a également joué en faveur de sa sélection.